PROLOGUE :
Originaire de Bonta, Katraz a passé une enfance, tantôt riche et prospère, tantôt pauvre et misérable. Après la mort de son père (ce qu'il s'obstine de croire, celui-ci étant en réalité le Capitaine de l'équipage des Vagues-à-bond), Katraz travailla dans le domaine de l'alchimie avec Otomaï, maître dans l'art des potions. Le jour de son quinzième anniversaire, sa mère mourut lors d'une explosion. Il obtint son diplôme deux ans plus tard, avec la plus haute mention. Bientôt, l'élève dépassa le Maître. Ce qui s'en suivit fut bien plus terrible que vous ne le croyez...
Laissez-vous emporter par ce récit, et ce récit vous emportera...
HISTOIRE :
On entendait l'agitation et le bruit. Les cris et les pleurs de certains retentissaient entre les murs sombres de la prison de Madrestam. Les soldats en armure hissaient les torches, ou affutaient leurs armes. Un grand homme ouvrit la porte et c'est en cet instant que le silence fut. Les soldats alignés saluaient le général qui passait dans l'allée. Un homme s'approcha soudainement de lui et lui dit :
-Des nouvelles ?
Il avait la peau livide et suait comme un porsalu. Ses cheveux en pétard laissaient paraitre sa désorganisation et il respirait difficilement. Le Général lui répondit d'un ton sec :
-Aucune. Les souterrains sont trop profonds et blindés. Les crocs glands enragés l'achèveront avant qu'il n'arrive ici. Restez sur vos gardes ... au cas où.
Une voix retentit au fond de la salle :
-On aurait dû achever ce truand ! C'est de votre faute si on en est à ce point ! Vous ne valez pas mieux que lui, espèce de Mama Bwor...
Une dague siffla les airs et transperça le coup du soldat. Tous regardèrent la provenance de l'attaque. Un disciple d'Ecaflip prit la parole :
-Au lieu de pleurnicher comme une Fécatte, levez-vous et prouvez votre bravoure !
-Ce n'était pas la peine de tuer l'un de nos hommes ! dit le Général
-Je n'aime tout simplement pas les lâches, ce pendard méritait de mourir.
La porte du fond retentit. Une lourde porte, ceint de cadenas et de planches en acier. On put entendre des cris de l'autre côté.
-Surveillez bien La porte. Que ce mécréant ne sorte pas de sa cellule ! Je ne veux aucun acte de déshonneur ou de lâcheté ! cria le Général
La porte retentit de plus belle.
-Position défensive ! cria l'homme aux cheveux en pétard
-Que Iop soit avec nous... murmura le Général
La porte éclata.
À SUIVRE