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| Sujet: [Évent] Un Trésor qui Abuse : Pour approfondir 17.12.13 17:56 | |
| La Compagnie des Zindes : Compagnie ayant pour but de sécuriser les voies commerciales terrestres et maritimes contre pirates et bandits, afin d’assurer les échanges de marchandises. Pour ce faire, elle installe des comptoirs sur ces territoires exotiques. Elle se trouve actuellement sous la tutelle du roi. (En savoir plus sur l’histoire de la Compagnie des Zindes) Zinde : Membre de la Compagnie des Zindes. Sonnel : Ancien Commodore de la Compagnie (un des grades les plus importants après Gouverneur) décédé suite à l’incident de l’Intrépide, navire dont il était à la tête. Il dirigeait une flotte comprenant l’Intrépide et la Bonne Renommée, et était un brillant tacticien de la Compagnie. Gibleux : Un ancien Mestre de la Compagnie (grade sous-jacent à Commodore), capitaine de la Bonne Renommée. On raconte qu’il avait parfois des problèmes de vue. Il s’éteignit le même jour que Sonnel. L’Intrépide : Imposant trois-mâts, il fut le principal navire de la Compagnie durant bien des années, avant qu’il ne sombre au large des côtes des îles des Wabbits et de Moon, en l’an 625. Récemment, il réapparut mystérieusement au port de Madrestam. La Bonne Renommée : Navire de la Compagnie appartenant autrefois à la flotte de l’Intrépide. Il disparut en même temps que ce dernier. « L’Abuse » : Puissant pirate ayant donné du fil à retordre à la Compagnie par le passé, avant d’être finalement pendu à Madrestam. Son trésor, apparemment situé sur l’île de Moon, contenait des reliques volées à la Compagnie, ce qui donna lieu à une expédition en 625. Vingt-troisième planche : Malédiction touchant la Compagnie, qui serait à l’origine du naufrage de nombreux bâtiments. Reste à savoir si cette malédiction n’est pas simplement née de superstitions de brigadiers un peu trop alcoolisés. - 14 Maisial 625 : Nous avions enfin récupéré le trésor de l’Abuse, et devions repartir pour le continent ce matin même ; il régnait donc un sentiment d’excitation à bord de l’Intrépide, et je crois qu’il en était de même sur la Bonne Renommée. La plupart des autres brigadiers étaient impatients de retrouver leur dulcinée, et c’était bien normal. Pourtant, le Commodore était toujours aussi grave qu’à son habitude, et n’hésitait pas se lancer dans un sermon pour rappeler à l’ordre un Zinde un peu trop enjoué. Sur le moment, je me demandai comment il pouvait rester si sérieux, sans jamais laisser apercevoir le moindre sourire, mais en y repensant, je me dis qu’il avait raison de ne pas crier victoire trop tôt. À l’aube, tout le monde était à son poste prêt à partir. Le ciel était dégagé, il faisait un temps magnifique pour un Maisial, et le vent soufflait vers l’Ouest ; les paramètres étaient réunis pour naviguer dans d’excellentes conditions. Le capitaine-Mestre Gibleux fit signe depuis la Bonne Renommée au Commodore Sonnel sur l’Intrépide ; le départ fut imminent. Une vingtaine de minutes passa, l’île de Moon n’était étrangement plus en vue, quand une alerte fut donnée à bord de l’Intrépide : la vingt-troisième planche de la coque du bateau s’était subitement décollée. Les bleus les plus pleutres couraient en long et en large sur le pont, tandis que les autres essayaient tant bien que mal de reboucher le trou à la cale, mais sans succès : à peine refixée, la planche se décollait à nouveau. Nous devions quitter le navire pour rejoindre la Bonne Renommée. Ayant remarqué l’agitation sur l’Intrépide, le Mestre Gibleux donna l’ordre à son équipage de rapprocher la Bonne Renommée de l’autre navire, et d’apprendre la raison de ce tintamarre. Une fois avoir appris la nouvelle, il ordonna que l’on nous tende (aux Zindes sur l’Intrépide, donc) de quoi nous permettre de rejoindre l’autre bâtiment. L’équipage s’exécuta une fois de plus, et c’est sur une fine planche de kokoko que nous passâmes, en prenant garde de ne pas tomber à l’eau. Seule une poignée de personnes eurent le temps de traverser avant que l’écart entre les deux bâtiments soit trop grand pour la passerelle : la Bonne Renommée avait soudainement changé toute seule de cap, repartant en direction de l’île de Moon à une vitesse effrénée. L’équipage tentait tant bien que mal de redresser la barre, mais rien à faire : le gouvernail était coincé. Je me retournai, regardant tristement mes confrères restés sur l’Intrépide, Intrépide qui paraissait bien loin maintenant. Certains d’entre eux pestèrent contre la Compagnie pour laquelle ils avaient travaillée et qui les avait, pensaient-ils, lâchement abandonnée, d’autres fondaient en larmes, mais le commodore Sonnel, resté sur l’Intrépide lui aussi, semblait silencieux, et se tenait droit et immobile. Même après avoir abandonné tout espoir de vivre, il restait fier. Chic type. Je ne me souviens pas des événements qui ont suivi. Je sais que deux d’entre nous ont survécu au naufrage de la Bonne Renommée, et de celui de l’Intrépide. Je sais aussi que la Bonne Renommée a échouée sur la plage. Ai-je de la chance de faire partie de ces deux rescapés ? J’aurais préféré mourir que de subir toute cette culpabilité… Foutue vingt-troisième planche. Foutue vie. Tarad, brigadier maudit d’une compagnie maudite.- L’achat (ou ré-achat ?) de l'Intrépide, 14 Juinssidor : En cette fin d’après-midi, nous discutions paisiblement au QG quand l’Intendant-cartographe Nohkawa entra brusquement, une affiche à la main. Sans attendre et visiblement excité, il déroula l’objet, nous faisant découvrir une annonce à propos de la vente d’un certain navire, « L’Intrépide ». Une représentation dudit bâtiment accompagnait était les autres informations ; ce tout nous fit bondir sur nos chaises respectives. En effet, le bateau ressemblait comme deux gouttes d’eau à un ancien navire de la Compagnie également nommé « L’Intrépide », ayant coulé il y a de cela des années. Constatant toutes ces similitudes, nous décidâmes de nous rendre à Madrestam, à l’adresse qu’indiquait l’annonce. Arrivés sur place, un féca d’âge moyen entama la conversation, nous apprenant sans plus tarder qu’il était le propriétaire d’un navire, et plus précisément de ce fameux navire. Nous nous empressâmes de l’interroger sur la manière dont il avait obtenu celui-ci, mais il refusa de dire quoi que ce soit. Nous essayâmes de le convaincre de nous révéler l’information durant bien des minutes, tant et si bien qu’il finit par avouer qu’il se l’était auto-approprié, en développant : « Un jour, en me levant, j’aperçus ce bateau amarré à côté de chez moi, à un endroit où le stationnement n’est normalement pas autorisé. Les semaines et les mois passaient, et le navire était toujours là, abandonné, à cet emplacement du port qui n’en était pas un. Ayant des connaissances chez la garde de Madrestam, j’appris que le bateau n’était sur aucun des registres, et décidai d’y entrer, me demandant tout de même pourquoi la garde n’avait pas saisi ce navire clandestin. » Le féca, en nous contant son histoire, fut tout d’un coup pris d’un haut-le-cœur, puis s’énerva, vociférant qu’il n’avait pas à nous raconter tout ceci. Parlant affaires, comme pour le calmer, nous lui demandâmes à quel prix faisait-il l’embarcation ; un prix extrêmement abordable, sans doute que le personnage n’y connaissait pas grand-chose en navires. Nous demandâmes tout de même à la visiter, dans le but évident de s’assurer qu’il s’agissait bien du même Intrépide que l’ancien de la Compagnie. Un navire de guerre de taille modeste pouvant supporter une dizaine de canons, cela semblait concorder. Nous n’avions pas encore la preuve formelle d’avoir devant nous le véritable Intrépide, mais quoi qu’il en soit, même si le navire n’était pas dans le meilleur des états, il s’agissait d’une offre immanquable, même en ces temps de crise. Le marché fut conclu. Il fallait désormais mener l’enquête… - La quête de l'Intrépide, 5 Jouiller 643 : En cette fraîche soirée d'été, les Zindes se sont mis en tête de régler le problème de l'Intrépide, ce bateau qui séjournait déjà depuis quelques temps dans le port de Madrestam sans que l'on ne se penche sur son cas. Alors, en recueillant des informations çà et là, nous découvrîmes que ledit navire possédait en signe distinctif une proue en forme de dragon. Néanmoins, je voulus en savoir plus sur le concepteur de l'Intrépide, un certain Naute Yllius, peut-être aurait-il laissé une estampille sur le véritable Intrépide… Nous doutons en effet que celui amarré au port ne soit qu'une imitation, le bâtiment originel étant censé avoir coulé il y a des lustres de cela, à cause de la 23ème planche. Les archives de Monsieur Coussin révélèrent que l'ingénieur Naute n'était plus de ce monde, mais qu'il avait légué son savoir-faire à sa fille. Nous nous rendîmes alors sur place et prirent contact avec cette dernière, qui après un accueil un peu suspicieux nous laissa entrer et nous parla plus en approfondissement de son père, et de ce qu'elle savait sur l'Intrépide, hélas pas grand-chose si ce n'est que sa coque est en bois de kokoko et que Naute parlait régulièrement de trous… Après cet échange d'informations, nous nous retirâmes afin de ne pas la déranger davantage, nous avions maintenant un cap à suivre ! Celui qui nous mènerait tout droit vers l'Intrépide, nous confortant dans l'idée que c'est une copie ou… que c'est bel et bien ce noble navire remonté des profondeurs de la Mer D'Asse… - L'Intrépide, la Compagnie tombe sur un os, 9 Fraouctor 643 : Réunis pour célébrer l'intégration complète de Deylo dans la Compagnie des Zindes (ce dernier se tourna par ailleurs vers la voie de Brigadier) nous fûmes interrompus par une nouvelle de la plus haute importance... En effet, un tofu apporta avec lui une missive détaillant que les six brigadiers affectés à la garde de l'Intrépide qui mouillait au port de Madrestam n'avait pas pointé et étaient manquants à l'appel. Bien que certains Zindes semblaient réticents, je leur rappelai tout de même qu'il s'agissait de nos acolytes, de nos frères, de Zindes ! Et que c'était de notre devoir, de notre solidarité profonde que d'aller nous enquérir de la situation sur place. Après quelques incitations, le gros des troupes se retrouva sur le quai, devant l'Intrépide. L'air était lourd, et le vent très calme, trop sûrement. Ne découvrant rien à l'extérieur, nous décidâmes de mettre pied sur le pont de l'Intrépide. En nous dirigeant sur le pont inférieur, quelle ne fut pas notre surprise en constant avec horreur que six corps gisaient sur le sol, transpercés, déchiquetés, et empalés. Une mare de sang noirâtre plus ou moins sèche posait en tapis de fond sur cette scène macabre. Certains gardèrent la tête haute, et le cœur dans les chaussettes, d'autres ne purent s'empêcher de vomir, l'odeur était elle aussi atroce. D'un coup de vent fulgurant et inhabituel, la porte nous reliant au pont supérieur se referma avec fracas. Immédiatement, nous essayâmes de l'ouvrir mais… c'était trop tard, nous étions pris au piège en huis clos. Quelques lampes à pétrole illustraient la scène, mais nous ne distinguions pas vraiment les objets et la pièce en elle-même. Alors une voix rauque et puissante vînt percer le silence morbide. Ses phrases n'étaient, malgré le volume sonore important, pas toujours très compréhensibles, mais il nous demandait très clairement de fuir ce navire qui était le sien, et accessoirement de mourir. Il s’appelait lui-même le Commodore Sonnel. C'était une grande figure de la Compagnie fut un temps, mais il sombra avec son navire, l'Intrépide… Vérifiant dans ses archives de poche, notre Archiviste confirma que c'était bien lui. Mais il ne semblait plus doté de raison, ni d'amitié pour la Compagnie car il somma à son équipage de nous tailler en pièces. À son signal, des formes squelettiques sortirent de la coque du bateau comme par enchantement, et ces derniers vinrent foncer sur nous, n'ayant pour seul appétit que la chair, et pour seule soif le sang. Avec quelques difficultés, nous les défîmes quelques instants puisqu'ils se retirèrent dans le bois de l'Intrépide. Mais la voix du fantôme du Commodore Sonnel nous rassura qu'ils reviendraient incessamment sous peu, le temps de se régénérer les fémurs. Complètement désorientés, les Zindes couraient dans la pièce, se heurtaient aux cadavres gisant sur le sol, et esquivaient de peu des épées venues de nul part, probablement des murs… Alors nous découvrîmes une trappe. Nous n'avions pas d'autre choix, et nous nous y engouffrâmes prestement. Les cliquetis des murs s'estompèrent, et le silence revînt presque à la normale. Nous étions apparemment dans la cale, au dernier pont du navire. Un trou était niché dans le fond de la pièce, sur une étagère étaient entreposées tout un panel d'explosifs et d'importantes masses de pièces d'or trônaient çà et là. Alors que nous nous concertions, le bateau tangua brusquement, et continua ainsi de plus en plus fort et de plus en plus rapidement. Notre idée première fut de plonger par le trou pour rejoindre la surface, mais Kwis avait fait un malaise et n'était plus en état de faire quoi que ce soit. Alors Zara s'improvisa en maître artificier et s'empara des explosifs pour aller faire sauter la porte qui était bloquée à l'étage au-dessus. Tentative infructueuse puisque la malheureuse nous revint inconsciente par la trappe. Cuidada était alors affairée à prendre soin de nos deux écaflips dans les pommes. La voix du fantôme du Commodore Sonnel se fit alors lointainement entendre, son discours était très irrégulier et souvent dénué de sens, mais les mots « trou » et « vingt-trois » revenaient souvent. D'un déclic frappant, mon sang de fit qu'un tour, pendant que les autres Zindes étaient désespérés, je comptais les planches depuis le fond jusqu'au trou… et surprise, le trou était positionné pile sur la 23ème planche. Tout devenait clair, l'Intrépide avait forcément dû succomber à la 23ème planche, et le Commodore Sonnel en avait sûrement payé le prix. Ainsi, en espérant que l'équipage de Sonnel disparaisse, nous décidâmes en dernier espoir que de boucher le trou de la cale. Deylo s'empara de son épée et découpa des planches dans le tonneau vide qui se trouvait à côté, puis sculpta des petits rivets en fer à partir des cintres du tonneau, afin de fixer les planches sur le trou et le rendre étanche. Une légère secousse se fit ressentir, et l'espace d'un instant tout redevînt calme. Puis un squelette apparu face à notre groupe, il n'était pas comme les autres que nous avons combattus puisqu'il portait un tricorne coloré, et un manteau aux larges et luxueuses épaulettes, néanmoins le tout était servi dans une bonne dose de poussière et de moisi. Il se représenta, c'était l'ancien Commodore Sonnel. En bouchant le trou, nous avions en partie raboté la malédiction, mais le Commodore s'était matérialisé en os et en os… Dans un élan suicidaire il se lança à l'attaque et nous provoqua en escarmouche. Nous n'eûmes aucun mal à le maîtriser, et lui assénant le coup de grâce, il déclara « Merci… de me libérer… je vais pouvoir reposer en paix maintenant… ». Sa tête vola à l'autre bout de la pièce, et ses os ne tardèrent pas à se transformer en poussière. Le calme était entièrement revenu sur le navire, et presque trop naturellement, Mestre Neaflys — qui n'était pas avec nous — ouvra la trappe de l'extérieure et nous rejoignit. Arguant qu'elle venait d'apprendre notre petite expédition et qu'une « affaire » l'avait retenue quelques temps. En nous dirigeant vers la sortie, elle me retînt quelques instants, seul à seul. Elle l'avait retrouvé, cet objet… enfin une bonne nouvelle, c'était un vrai luxe en cette soirée. Je lui demandai de le garder avec elle, il y serait bien plus en sécurité qu'avec moi. Nous prîmes les corps évanouis de Kwis et Zara, les saucissonnâmes sur nos montures, et rentrâmes en direction du QG. En parant, une voix très lointaine déclara « Nous n'en avons pas fini avec vous… restez sur vos gardes… ». Arrivés au siège de la Compagnie, j'observai Neaflys cacher subrepticement l'objet dans le globe. Voilà qui nous promet moult rebondissements pour notre prochaine escapade ! Par Sibelius, extraits du Journal de Bord. |
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