Clan Rôle Play de Rykke-Errel |
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Sibelius MJ
Athée Âge : 35 Origines : Peuple Lenald Compétences : Cuisine, bâton, susciter de la pitié Messages : 1083
| Sujet: Journal de Bord 18.06.13 18:12 | |
| Le journal de bord de la Compagnie des Zindes a pour but de résumer l'avancée des épopées vécues par ses membres. À ce titre, chacun est libre d'y écrire le résumé de ses aventures effectivement jouées en jeu, même si elles ne concernent pas la Compagnie, tant qu'elles ont été faites avec d'autres membres ou des personnes extérieures, et que le BG des acteurs soit identique au BG des Zindes associés. Le résumé des sessions impliquant l'Histoire de la Compagnie seront en plus toutes recensées sur ce post, dans un souci de lisibilité, puisqu'il s'agit des péripéties les plus importantes à garder en tête. Par conséquent elles seront particulièrement soignées sur leur forme. N'hésitez pas à agrémenter vos pages de journal par quelques images, cela est toujours plus plaisant à lire. N'oubliez pas non plus de préciser la date RP à laquelle il s'est déroulé, le plus simple étant d'adopter la forme suivante : Date du récit type 11 Maisial 644 : Corps de votre page de journal.
- CHAPITRE I:
7 Flovor 645 : Une énième fois, les esprits échauffés des Zindes se heurtaient entre eux à force de ressasser la sombre épopée de la Compagnie à travers ces bien piètres dernières années. En bon conciliateur, Nohkawa proposa à l'assemblée de changer d'air, et de nous retrouver en des lieux plus ouverts et plus frais que le manoir de Lhambbada. C'est donc à la taverne d'Astrub que nous nous sommes rejoints afin de noyer notre chagrin dans quelques chopines mousseuses.Nos oreilles indiscrètes perçurent de notre tablée le récit d'un certain Savigny. Ce dernier parlait en des termes forts élogieux de son épopée à bord du Méduze, fier navire qui fit hélas naufrage. Nos poils se hérissèrent soudain quand il adjoignit à son témoignage la tristement célèbre formule « XXIIIÈME PLANCHE ». Il obtint directement notre attention, et fut quelque peu surpris, avant d'être contraint de nous livrer davantage de détails sur ce naufrage.Savingy se trouva un peu embêté, lui-même déclarant être un ancien Zinde ayant déserté à la suite de cette mésaventure pour ne pas subir davantage de sévices de la malédiction. Par ailleurs, avant de partir consommer son heure avec sa catin, le disciple d'Éniripsa nous déclara la manière dont il avait regagné la côte : grâce à l'aide d'une mystérieuse sirène. Voilà de quoi donner un semblant de piste à nos Zindes pour démarrer l'enquête de cette maudite « XXIIIÈME PLANCHE ».
- CHAPITRE II:
12 Aperirel 645 : Après les récents événements à la Taverne d'Astrub, notre rencontre avec ce mystérieux naufragé Savigny, et son récit impliquant une sirène ; nous avons décidé d'obtenir davantage d'informations sur ces créatures marines. Ce n'était pas grand-chose, mais nous n'avions aucune autre piste concernant la « XXIIIÈME PLANCHE ». Les Zindes et leurs Sympathisants eurent immédiatement l'idée d'aller quérir des informations au port de Madrestam.
Hélas, la rue du quai était bien vide pour un dimanche après-midi. Jacques-Kerr, par génie ou par folie, nous aiguilla néanmoins vers la Maison du Crime non loin de là. Alors que nous inspections les lieux, déserts, une sorte de femme un peu pirate dans l'âme avec deux gros sacs sur les épaules fit irruption. Elle semblait préoccupée par notre présence malvenue dans sa demeure, et nous somma de partir sur le champ. Nous négociâmes des informations sur les sirènes contre notre départ, et notre silence sur les sacs. Selon elle, les sirènes étaient avant tout des créatures légendaires. Toutefois, elle nous indiqua Homair, un écrivain résidant au temple Éniripsa, qui en saurait beaucoup sur ces bêtes-là.
Si Homair était bien écrivain, la femme pirate oublia de nous préciser qu'il était à la retraite, aveugle, et un peu sénile. Après quelques ardues discussions, il fut convenu que l'homme nous en dirait davantage sur les sirène si une paire de mains expertes pouvait lui masser les panards. Narya, confirmant l'altruisme de ses pairs, se mit à l'ouvrage non sans quelques haut-le-cœur. Satisfait, Homair nous appris notamment que pour rencontrer des sirènes, il fallait les attirer au bord de mer en leur déclarant notre flamme, et surtout, en leur offrant des chocolats bien spécifiques. Les chocolats fondants de Thierry Vallion. Sans demander notre reste, nous filions à l'adresse indiquée.
Le chocolatier, un original, nous demandait pas moins de 100 000 kamas pour deux pods dudit chocolat. Pitufo proposa de régler par chèque mais... cela ne le satisfit point. Un peu dépité de voir ses — rares — clients quitter sa boutique, Thierry nous proposa de payer ses chocolats fondants en nature : en le débarrassant d'une paire de rats qui prenaient un malin plaisir à venir grignoter ses réserves une fois la nuit tombée. Nous attendîmes donc l'heure opportune, et descendîmes à la cave régler leur compte aux muridés ; ils n'opposèrent que peu de résistance. Enchanté par notre haut-fait, Thierry nous remis son fameux chocolat au cœur fondant de boufton blanc. Eh oui, on comprend mieux pourquoi la clientèle se fait rare chez Thierry !
C'est Miss Pompom qui fut chargée de transporter l'appât de sirène, au moins, elle ne risquait pas d'en manger. Il ne restait donc plus qu'à gagner le bord de mer et à attirer nos intrigantes sirènes !
- Chapitre III:
18 Joullier 645 : Maintenant que la fine équipe avait récupéré le chocolat au cœur fondant de boufton — détenu et protégé par la très estimée Miss-Pompom — elle pouvait enfin s'occuper d'attirer quelques sirènes. Sans plus attendre les Zindes et leurs compères se dirigèrent sur la côte d'Asse, en déposant le chocolat sur le rivage, et en entamant quelques airs bien connus du pays. Seulement, rien. Pas une sirène ne pointa le bout de ses écailles, pour le plus grand déplaisir de nos enquêteurs. Une seule solution s'imposa : retourner voir Homair. Le vieux poète et écrivain écoulait toujours paisiblement ses jours dans le meilleur des mondes, au fin fond du temple Éniripsa. Ses problèmes de mémoire étaient eux, toujours aussi persistants, et il ne nous remit pas de suite. Nous lui demandâmes davantage de précisions sur la manière dont attraper les sirènes, puisque manifestement nous venions d'essuyer un échec. Pas déboussolé, Homair troqua son savoir contre un petit instant de détente : les fameux massages de Narya.
Il convient ici de mettre en avant le fait que, sans les mains expertes de Narya, sans son courage exemplaire à affronter dix petons déformés par l'arthrose et empuantis par de nombreuses sudations successives, sans son sourire qui en ces sombres circonstances jamais ne s'est effacé, sans sa posture fière et sereine qui observait peu à peu sa dignité se faire ronger par les ambitions douteuses du vieil homme, sans tout cela notre enquête n'en serait pas là, et il faut une fois de plus remercier la petite fée pour ses services, et toutes les bonnes valeurs que cela nous inspire, nous qui la regardions faire son office, à la fois compatissants pour elle, et envieux de la place d'Homair !
Ainsi palpé et dans état de quasi-jouissance, Homair nous appris que les sirènes ne vivaient pas sur la côte, mais qu'elles remontaient le cours des rivières et qu'elles se retrouvaient parfois même dans quelques lacs. Une curieuse nouvelle, qui s'adjoignit d'un conseil fort pertinent : il nous fallait chanter notre amour, et non réciter quelques grossières gueulardes, il leur fallait de la délicatesse à ces femmes-poisson. Subjugué par une sorte d'orgasme pédestre, il nous appris même qu'on avait plus de chance de les trouver à l'endroit où la rivière Kawaii se séparait en deux.
Une fois sur les lieux, notre petit chœur improvisé se mit à chanter plus ou moins bien l'Amour, le vrai, alors que le chocolat attendait patiemment sur la berge, aux pieds de Miss-Pompom, qu'on lui jette quelque dévolus. Enfin, une tête, puis une autre, des cheveux azurins, quelques nageoires, beaucoup d'écailles, de vifs scintillements, puis deux formes bien nettes qui se dégagèrent au milieu du cours d'eau. Deux sirènes avaient fait irruption, attirées par l'amouuuur débordant de nos compagnons. Rapidement, elles eurent des vues sur la friandises chocolatée qu'on ne tarda point à leur donner en offrande.
Les créatures satisfaites jugeaient ne toutefois pas être en confiance suffisante avec nos enquêteurs pour pouvoir répondre à leurs questions. Ce n'est qu'à la suite d'une série d'énigmes plus ou moins difficiles, impliquant des huîtres noires et blanches, des perles, des villageois, des vendeurs de chiffres de maison, des braséros, et des indices, que les deux sœurettes aquatiques daignèrent enfin prêter l'oreille à nos honnêtes requêtes.
Elles nous apprirent qu'en général, les sirènes n'appréciaient pas la compagnie des terrestres et se tenaient à l'écart de leur train de vie. Néanmoins, lorsqu'on lui parla de Savigny qui s'était fait sauvé par l'une d'entre elle, cela leur fit penser à une de leur consœur, Reine, une sirène vivant, a priori, dans la baie du cimetière d'Amakna, qui n'avait pas peur de nager près des navires et qui s'amusait même à suivre certains d'entre eux.
Il ne restait plus qu'à trouver cette Reine, et avec un peu de chance, elle aurait quelque chose à voir avec le sauvetage dont nous avait parlé Savigny.
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| | | Sibelius MJ
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| Sujet: Re: Journal de Bord 18.10.14 9:01 | |
| - 17 Octolliard 644 - Un Gardien réticent:
17 Octolliard 644 : Après avoir terminé l'entretien de Tipiou, une drôle d'éniripsa est venu nous rendre visite. Il semblerait que quelqu'un ait besoin d'aide sur la côte. Et qu'il serait dans nos cordes de l'aider. Soit, autant aller nous dégourdir les jambons alors ! Sur place, on nous apprend que l'homme — après un test rigoureusement scientifique, on en conclut qu'il ne s'agit pas d'un pichon, nonobstant des protubérances externes ressemblantes — en question est en manque de bières de Pandala, mais qu'un garde récalcitrant lui bloque le passage. Terrible, il nous faut aller jusqu'au pont pour en découvrir davantage. Arrivé au pont, le garde ne semble pas se soucier de notre nombre — très imposant pourtant — et continue à bloquer le passage à quiconque souhaite se rendre sur Pandala. Finalement, il nous apprend que lui aussi veut une bière, mais qu'il ne peut pas laisser son poste de garde vacant. Soit, nous proposons de prendre sa place le temps qu'il se rafraichisse le gosier, nous pensons naturellement à l'éniripsa précédente. Problème, ladite éniripsa manque à l'appel. Nous retraçons notre chemin, puis trouvons un talon cassé près de l'endroit où nous avions trouvé l'homme à queue de pichon. Naturellement Vlab et son flair royal purent retracer les pas délicats de la jeune jouvencelle jusqu'à Astrub. Ces pas nous mènent directement dans une maison aux allures très banales. Nous nous permettons d'entrer, et observons une chambre tout ce qu'il y a de plus normale. Cependant, le flair légendaire de Vlab ne s'arrête pas là, il sent bien que notre éniripsa est toute proche. Finalement, en trifouillant un peu partout, l'on actionne un mécanisme ouvrant une porte dans la cloison. Sacrebleu, fichtre, morte-couille. Qu'avons-nous l'impunité d'observer là ? La fameuse éniripsa à genoux face à la canne pas si molle d'un énutrof encore très vigoureux ! Nous en sommes tous sous le choc. Le vieux s'enfuie, la belle toute timide s'excuse. C'est que Vlab, le tyran, ne la paie pas assez, et que par ce simple fait, elle se trouve contrainte d'arrondir ses fins de mois en vendant ses cajoles au plus offrant. Finalement, la petite se dirige promptement vers le pont afin d'y accomplir sa mission, et nous présumons alors que notre mission est accomplie, l'homme-pichon et le garde pourront tous deux boire à s'en trouer la panse, tandis que la frêle énirpisa se gèlera les miches à garder le pont en leur absence. La vie est injuste, non ?
- 23 Octolliard 644 - Pitufo contre Frakacia:
23 Octolliard 644 : Étonnamment, c'est tout une troupe d'aventuriers qui se présenta aux quartier de Lhambbada afin de venir en aide au vaillant petit Pitufo, et pas uniquement les quelques membres de la Compagnie des Zindes. Celui-ci en profita pour nous compter sa triste histoire, la manière dont ses pairs se sont fait exterminés par une armée de Crâs serviles sans pitié ou le moindre état d'âme. Il nous fit également part d'un fait plus singulier, il semblerait que des bandits soient derrière le coup ; car ces pauvres disciples Crâs, il faut bien quelqu'un pour en tirer les ficelles... Nous étions dans un jour de bonté, puisque Tsanas, un Zinde tout frais, connaissait l'emplacement d'un campement de bandit à l'orée de la forêt d'Astrub. Il nous y conduisit dans la plus grande vigilance. Sur place, quelques disciples Sram se proposèrent d'aller inspecter les lieux en prévision d'une attaque frontale. Ils y découvrirent une dizaine de bandits, en train de faire griller les restes des compagnons du pauvre Pitufo. Ç'en était trop ! Atteint par une vague vengeresse, le nain et le reste des troupes foncèrent sur le campement, tuant et détruisant les bandits qui étaient sagement affairés à tourner la broche macabre au-dessus du feu. Toutefois, on n'en épargna un. Un seul pour qu'il puisse nous révéler davantage d'informations à propros de leur organisation, et de son dessein. Sous la menace de l'immolation, le fier bandit perdit de sa contenance, et nous avoua tout ce qu'il savait. Leur groupe était dirigé par la terrible Frakacia. Mais lui ne savait pas ni comment, ni pourquoi l'on asservissait des Crâs pour tuer des nains. Il était juste content de pouvoir en manger, à l'occasion. En outre, il nous révéla que Frakacia avait beaucoup de chances de se trouver avec Archer, un bandit de haute couture, à l'atelier des bûcherons. Sur place, nous trouvâmes effectivement un bougre qui avait la tête de l'emploi. Même s'il n'avoua pas de suite sa fonction, sous le coup de menaces aussi diverses que variées, il cracha le morceau. C'était bien Archer, mais il n'était pas prêt de se laisser interroger comme ça. Nous provoquant en escarmouche, le gredin usa de sorcellerie ! Et quelle fut notre surprise en voyant certains de nos compagnons se retourner contre nous... Archer jubilait de fourberie. Néanmoins, un bon cou sur le crâne eu raison de lui et de ses maléfices. Nous étions tirés d'affaire. En sortant à l'air libre, Frakacia se trouvait là, devant nous. Bien évidemment, on voulu la saisir. Mais l'aigrefine disparu avec son Archer titubant sous un nuage de mystère. Les bandits et leurs bombes... Par ailleurs, on put entendre avant qu'elle ne parte complètement, qu'elle comptait rentrer au repaire. L'idée fit tilt parmi nos compagnons. Il fallait chercher où ces brigands pouvaient bien se cacher. Une disciple Sram argua en premier lieu un endroit glauque qu'elle connaissait un peu plus au Nord-Ouest de la forêt. Arrivé dans d'étranges catacombes, nous ne trouvâmes que d'infâmes chafers à nous mettre sous la dent. Pas la moindre trace de bandits malfamés dans le coin. Alors, une steameuse un peu timide proposa l'église abandonnée au Nord d'Astrub. L'idée n'était pas sotte, et c'est l'unique piste que nous avions à présent. Après inspection de ladite église, nous trouvâmes une trappe cachée dans le dallage, qui nous conduit directement à une rivière souterraine sur laquelle Frakacia s'apprêtait à prendre une barque ! Et la bougresse n'était pas seule cette fois, puisque trois quatre sbires lui assuraient les arrières. Bien organisés, nous fonçâmes dans le tas, et un groupe pris à parti deux simples bandits, tandis que le reste se concentra sur la « maîtresse ». Le combat ne fut pas si aisé que cela ! Cependant, nous parvinrent à venir à bout des indécrottables. Retranchées dans ses derniers retranchements, la vipère de Frakacia nous révéla avoir de bien sombres desseins pour le monde des Douze... Associée avec l'homme-ours, ils enchantaient des arcs qu'ils distribuaient ensuite aux jeunes Crâs crédules des environs — et Dieu sait qu'il y en a dans les environs — lesquels constituaient maintenant une petite armée. Le piètre peuple de Pitufo n'était qu'un entraînement. Cette cause était d'ailleurs bien plus grande, bien plus... théâtrale ? La gredine disparu une énième fois sous son tapis de bombes aveuglantes. Affaire à suivre.
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| | | Sibelius MJ
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| Sujet: Re: Journal de Bord 31.10.14 16:44 | |
| - 31 Octolliard 644 - Retour de Burnington:
31 Octolliard 644 : Alors que l'heure était à la sieste pour Sibelius, quelle curieuse surprise pour lui de recevoir dans l'antre du manoir de Lhambbada un vieux roublard qui se proclamait Zinde, et qui de surcroît voulait rencontrer le Gouverneur ! Le pauvre... il a fallut lui expliquer les derniers événements — tragiques — survenus à la Compagnie en son absence. Absence qu'il a passé sur sa dernière mission : tenter de créer quelques relations commerciales avec les Wabbits, sans succès par ailleurs. Abattu par ces mauvaises nouvelles, l'homme, nommé Burnington, inconnu de Spilou Many semblait par contre connaître Sibelius P.Q. Rwann l'avocat disparu. Peut-être une nouvelle piste à approfondir pour le lenald. Toujours est-il que ce Burnington est bien décidé à aider la Compagnie dans sa nouvelle quête : comprendre, puis anéantir la 23e planche.
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| | | Sibelius MJ
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| Sujet: Re: Journal de Bord 03.11.14 18:14 | |
| - 2 Novamaire 644 - Une surprise pour Narya:
2 Novamaire 644 : Les Zindes s'étaient donné rendez-vous à Pandala. Il était, en effet, nécessaire de recourir aux services de Min Kôski, un vieux pandule un peu sénile, afin de dénicher ou nom un lien avec la malédiction dans le destin de Narya. Arrivés dans ses appartements, il accepta chaleureusement d'ausculter la petite Narya ; après tout, cela faisait longtemps que la Compagnie n'était plus venue le voir. En faisant tourner les aiguilles de sa pendule-collier, le vieux Min entra en transe. Il était ailleurs, et en même temps palpait le destin de la disciple Éniripsa. Il avait vu. Il avait vu. Mais pas que des bonnes choses. Au moins elle n'était apparemment pas liée à la 23e planche, toutefois, ses visions avaient été bien sombre, tourmentées, et c'est bien à demi-mots, effrayés, que le vieux pandule nous en appris davantage : un squelette machaviélique estropié, des flammes, du sang, du sang, et encore du sang. Puis, il y avait aussi une clef, dorée, et parsemée d'éclats vermillons. Aussitôt, Narya sentit dans une de ses poches la clef qu'elle avait trouvée sur les plages d'Otomaï se mettre à chauffer dangereusement, tant et si bien qu'elle finit même par la brûler ! Ç'en était trop pour Min Kôski, il semblait maintenant complètement effrayé, et en pleine crise d'angoise, roulé en boule dans un coin de son lit. Il nous fallait partir. Dehors, une chose nous apparue certaine, il fallait enquêter sur cette mystérieuse clef, et puis toutes ces sombres visions qu'avaient prédit le pandule. Du sang, des squelettes, des flammes... nous ne mîmes pas longtemps à faire le rapprochement avec la cité sombre ! C'est là que nous devions nous rendre. Arrivés à la milice, les habitants de la capitale obscure semblaient nous éviter. Ils marchaient vite et avaient probablement une kyrielle de choses à faire — mieux ne valait pas savoir quoi ! Il nous fallait un endroit plus confidentiel où rencontrer paisiblement des locaux auxquels on pourrait alors subrepticement soutirer des informations sur ce squelette estropié. Cela tombait bien, Narya connaissait une taverne dans le Sud : le Chabrulé. Chabrulé, chabrulé... en attendant, il n'y avait pas un chachat dans l'établissement ! Même le tavernier s'était fait la malle. Dépités, nous commandâmes tout de même quelques boissons, nous avions parcouru du chemin pour arriver là tout de même. Lorsque nous nous apprêtions à repartir, un olibrius en sang et complètement essoufflé fit irruption dans le bar au calme plat. Le pauvre quémandait sans cesse une bière que nous finîmes par lui offrir. Et c'est au terme de nombreux godets que l'individu nous révéla quelques choses fort intéressantes. Il était en réalité un esclave qui venait juste de s'échapper de la demeure de son maître. Sa tâche était d'essuyer les inombrables flaques de sangs laissées par les « œuvres » de son maître. Il s'agissait par ailleurs d'un vieux chafer, à qui il manquait certains membres. Coïncidence ? Je ne crois pas. Avec un autre godet, il nous affirma que la demeure se trouvait sur les Quais Sud de la capitale. Sur place, une sorte de squelette chantonnait entre deux barques en cale sèche « Emmenez-moi au pays des merveilles ! Emmenez-moi trancher des cervelles ! ». Finalement, il remarqua notre présence, et se mit à rire bruyamment. Pas pleutres pour un rond de cawotte, les Zindes immobilisèrent le sac d'os avec un filet de pêche. Mais ce dernier continuait à rire, de plus en plus fort ! Le fourbe incanta dans un vieux dialecte un puissant sortilège d'affaiblissement. Tous les Zindes tombèrent à terre, épuisés, somnolents. Tous, sauf Narya ! Elle ne comprit d'ailleurs pas tout de suite ce qu'il était en train de se passer sous ses yeux. Kavendish, puisqu'il s'agissait du nom du chafer estropié, fut fortement troublé, puis énervé par cette éniripsa qui résistait à son sort ! La petite fée tenta de le convaincre de lever son enchantement, et de nous laisser en paix. Toutefois, Kavendish avait autre chose à lui proposer : il lui laissait la vie sauve, mais elle devait décamper sur le champ tandis qu'il s'occuperait d'opérer milles et unes tortures sur le corps des Zindes à terre. Narya ne flancha pas, elle n'était pas prête à abandonner ses compagnons pour si peu que sa propre vie. Finalement, dans ses tentatives de dialogue, elle vint à parler de se clef, puis de sa visite chez Min Kôski. Kavendish sembla troublé, comme s'il venait d'apprendre un drame. Puis, tout penaud, il appela Narya par son prénom (qu'elle n'avait pas encore décliné), il était... heureux. Il lui raconta que la clef était de son œuvre, et qu'il avait pour but de ramener celle qui la trouverait vers lui. Kavendish tout heureux pu lui annoncer la grande nouvelle : Alors que Narya commençait à se demander comment elle en était arrivée là, Kavendish se mit à rire, mais d'un rire bien moins diabolique que le précédent. Puis ce fut au tour d'un lenald dans le fond, puis de Nohkawa, et tous les Zindes se relevèrent en chœur pour féliciter la petite fée qui venait de se faire avoir. Kavendish était en réalité un vieil ami de la Compagnie, et avec la collaboration de cette dernière, ils s'amusaient souvent à jouer des tours aux nouvelles recrues ! Rafraîchis par ces heureux événements, nous rentrâmes tous à Lhambbada pour fêter dignement l'agrandissement de la petite famille que composait les rescapés de la grande Compagnie des Zindes. Santé !
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| | | Sibelius MJ
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| Sujet: Re: Journal de Bord 23.12.14 16:48 | |
| - 21 Descendre 644 - Un certain Garyon:
21 Descendre 644 : Alors que Bora et Sibelius flânaient tranquillement près de Lhambbada, un énergumène un peu pâle s'immisça dans la demeure. Prénommé Garyon, il s'est montré plutôt bienveillant à l'égard des deux Zindes en présence. Ces derniers d'un naturel curieux, ne purent s'empêcher de le questionner sur son accoutrement sibyllin et le peuple auquel il prétend appartenir : les Éliotropes. Que ce Garyon dise la vérité ou non, il avait cette aura sympathique. Il avait auparavant fait la connaissance de Burnington, ancien Zinde qui a fait quelques apparitions anecdotiques depuis la dissolution de la Compagnie. Et c'est ce dernier qui l'aurait aiguillé vers Lhambbada. Son discours fût des plus classiques, de ceux qu'on entend régulièrement entre les murs d'Astrub : « je suis à la recherche d'aventures ». Qui plus est, il était déjà avisé du passif... houleux, de la Compagnie, et mesurait pleinement le poids de sa mesure en voulant rejoindre ce qu'il reste de la Compagnie des Zindes. Nos deux compères ne mirent pas longtemps à se décider. Garyon trinquera avec eux pour le reste de la soirée.
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| | | Sibelius MJ
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| Sujet: Re: Journal de Bord 09.02.15 16:57 | |
| LA XXIIIÈME PLANCHE - CHAPITRE I
7 Flovor 645 : Une énième fois, les esprits échauffés des Zindes se heurtaient entre eux à force de ressasser la sombre épopée de la Compagnie à travers ces bien piètres dernières années. En bon conciliateur, Nohkawa proposa à l'assemblée de changer d'air, et de nous retrouver en des lieux plus ouverts et plus frais que le manoir de Lhambbada. C'est donc à la taverne d'Astrub que nous nous sommes rejoints afin de noyer notre chagrin dans quelques chopines mousseuses.Nos oreilles indiscrètes perçurent de notre tablée le récit d'un certain Savigny. Ce dernier parlait en des termes forts élogieux de son épopée à bord du Méduze, fier navire qui fit hélas naufrage. Nos poils se hérissèrent soudain quand il adjoignit à son témoignage la tristement célèbre formule « XXIIIÈME PLANCHE ». Il obtint directement notre attention, et fut quelque peu surpris, avant d'être contraint de nous livrer davantage de détails sur ce naufrage.Savingy se trouva un peu embêté, lui-même déclarant être un ancien Zinde ayant déserté à la suite de cette mésaventure pour ne pas subir davantage de sévices de la malédiction. Par ailleurs, avant de partir consommer son heure avec sa catin, le disciple d'Éniripsa nous déclara la manière dont il avait regagné la côte : grâce à l'aide d'une mystérieuse sirène. Voilà de quoi donner un semblant de piste à nos Zindes pour démarrer l'enquête de cette maudite « XXIIIÈME PLANCHE ».
Dernière édition par Sibelius le 20.07.15 13:31, édité 1 fois |
| | | Sibelius MJ
Athée Âge : 35 Origines : Peuple Lenald Compétences : Cuisine, bâton, susciter de la pitié Messages : 1083
| Sujet: Re: Journal de Bord 13.04.15 9:37 | |
| LA XXIIIÈME PLANCHE - CHAPITRE II
12 Aperirel 645 : Après les récents événements à la Taverne d'Astrub, notre rencontre avec ce mystérieux naufragé Savigny, et son récit impliquant une sirène ; nous avons décidé d'obtenir davantage d'informations sur ces créatures marines. Ce n'était pas grand-chose, mais nous n'avions aucune autre piste concernant la « XXIIIÈME PLANCHE ». Les Zindes et leurs Sympathisants eurent immédiatement l'idée d'aller quérir des informations au port de Madrestam.
Hélas, la rue du quai était bien vide pour un dimanche après-midi. Jacques-Kerr, par génie ou par folie, nous aiguilla néanmoins vers la Maison du Crime non loin de là. Alors que nous inspections les lieux, déserts, une sorte de femme un peu pirate dans l'âme avec deux gros sacs sur les épaules fit irruption. Elle semblait préoccupée par notre présence malvenue dans sa demeure, et nous somma de partir sur le champ. Nous négociâmes des informations sur les sirènes contre notre départ, et notre silence sur les sacs. Selon elle, les sirènes étaient avant tout des créatures légendaires. Toutefois, elle nous indiqua Homair, un écrivain résidant au temple Éniripsa, qui en saurait beaucoup sur ces bêtes-là.
Si Homair était bien écrivain, la femme pirate oublia de nous préciser qu'il était à la retraite, aveugle, et un peu sénile. Après quelques ardues discussions, il fut convenu que l'homme nous en dirait davantage sur les sirènes si une paire de mains expertes pouvait lui masser les panards. Narya, confirmant l'altruisme de ses pairs, se mit à l'ouvrage non sans quelques haut-le-cœur. Satisfait, Homair nous apprit notamment que pour rencontrer des sirènes, il fallait les attirer au bord de mer en leur déclarant notre flamme, et surtout, en leur offrant des chocolats bien spécifiques. Les chocolats fondants de Thierry Vaillon. Sans demander notre reste, nous filions à l'adresse indiquée.
Le chocolatier, un original, nous demandait pas moins de 100 000 kamas pour deux pods dudit chocolat. Pitufo proposa de régler par chèque mais... cela ne le satisfit point. Un peu dépité de voir ses — rares — clients quitter sa boutique, Thierry nous proposa de payer ses chocolats fondants en nature : en le débarrassant d'une paire de rats qui prenaient un malin plaisir à venir grignoter ses réserves une fois la nuit tombée. Nous attendîmes donc l'heure opportune, et descendîmes à la cave régler leur compte aux muridés ; ils n'opposèrent que peu de résistance. Enchanté par notre haut-fait, Thierry nous remit son fameux chocolat au cœur fondant de boufton blanc. Eh oui, on comprend mieux pourquoi la clientèle se fait rare chez Thierry !
C'est Miss Pompom qui fut chargée de transporter l'appât de sirène, au moins, elle ne risquait pas d'en manger. Il ne restait donc plus qu'à gagner le bord de mer et à attirer nos intrigantes sirènes !
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| | | Sibelius MJ
Athée Âge : 35 Origines : Peuple Lenald Compétences : Cuisine, bâton, susciter de la pitié Messages : 1083
| Sujet: Re: Journal de Bord 27.06.15 21:13 | |
| 26 Juinssidor 645 : Sibelius et Garyon se sont retrouvés dans les combles au-dessus de la bibliothèque du manoir de Lhambbada afin de parler d'affaires urgentes. En effet, Sibelius ayant observé le nouvel attrait de Garyon pour les chiffres et le commerce, il se dit tout simplement que le moment était opportun pour essayer de relancer l'activité commerciale de la Compagnie : les Zindes sont assez nombreux pour remettre cela en branle, la XXIIIe planche n'a pas frappé depuis plus d'un an, et la Compagnie a besoin d'argent pour mener son enquête. L'idée séduit Garyon. Le duo se demanda alors comment obtenir des fonds à court terme. Plusieurs hypothèses germèrent, de l'emprunt à l'autofinancement, mais dans tous les cas, il fallait que la Compagnie développe à nouveaux des garanties pour séduire de potentiels investisseurs : il fallait qu'elle se remette au boulot. Garyon remarqua que la Compagnie disposait toujours d'enclos de stockage de dragodindes qui n'avaient pas été réclamés avec le QG lors de la dissolution. Un premier axe de développement pourrait donc être le négoce de dragodindes provenant des montagnes Koalaks vendues aux Amaknéens. Cela tombait bien puisque Sibelius avait justement travaillé à l'ancien comptoir de Formauze situé au village des éleveurs, peut-être pourra-t-il rencontrer d'anciennes connaissances, ou bien raviver de vieux contrats, qui sait. Il fut donc décidé de se rendre à Formauze incessamment sous peu, afin d'essayer, dans un premier temps, d'obtenir des bêtes à bon prix, de bonne lignée, ou bien d'en capturer nous même ! Un pas de plus vers la fortune.
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| | | Sibelius MJ
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| Sujet: Re: Journal de Bord 01.07.15 17:23 | |
| 1er Joullier 645 : Sibelius et Garyon se décidèrent à aller rencontrer une ancienne tribu qui commerçait autrefois avec Formauze, le comptoir de la Compagnie des Zindes situé dans les montagnes Koalaks. Naturellement, pour faire bonne impression, ils emmenèrent avec eux différentes babioles, des bijoux, des plumes de piou, et du vieux vin qui tournait de l'œil dans les caves du comptoir. Sur place, on ne peut pas dire que l'accueil fut des plus chaleureux. Il s'agissait d'un membre éminent de la tribu Kapos. Des koalaks spécialisés dans la capture de dragodindes. D'ailleurs il ne descendit pas de sa monture, fière, pour parler aux deux négociants de la Compagnie. Afin d'apaiser l'atmosphère, Garyon entreprit de créer un portail afin de tendre les cadeaux au koalak des Kapos. Que n'avait-il pas fait là. Complètement apeuré, le cavalier déambula en criant tout autour de son enclos. Les « Éclairs Bleus » provoqués par Garyon avaient mis de l'eau dans le gaz. Cependant, tous les gens censés savent se réconcilier autour d'une bonne coupe de vin. Même si le goût était affreux, après tant d'années passées dans la cave de Formauze, cette piquette a su mettre le koalak des Kapos dans de meilleures conditions. Les deux Zindes entamèrent la négociation, et commencèrent par montrer ce qu'ils avaient à offrir. Parmi tous les bibelots, ce sont les parures de plumes de piou qui séduisirent le plus le koalak. Il fut convenu qu'il garderait les plumes afin de se concerter avec le reste de la tribu, puis, si acceptation, qu'il enverrait une ou plusieurs de ses bêtes à Formauze.
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| | | Sibelius MJ
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| Sujet: Re: Journal de Bord 18.07.15 17:41 | |
| LA XXIIIÈME PLANCHE - CHAPITRE III
18 Joullier 645 : Maintenant que la fine équipe avait récupéré le chocolat au cœur fondant de boufton — détenu et protégé par la très estimée Miss-Pompom — elle pouvait enfin s'occuper d'attirer quelques sirènes. Sans plus attendre les Zindes et leurs compères se dirigèrent sur la côte d'Asse, en déposant le chocolat sur le rivage, et en entamant quelques airs bien connus du pays. Seulement, rien. Pas une sirène ne pointa le bout de ses écailles, pour le plus grand déplaisir de nos enquêteurs.
Une seule solution s'imposa : retourner voir Homair. Le vieux poète et écrivain écoulait toujours paisiblement ses jours dans le meilleur des mondes, au fin fond du temple Éniripsa. Ses problèmes de mémoire étaient eux, toujours aussi persistants, et il ne nous remit pas de suite. Nous lui demandâmes davantage de précisions sur la manière dont attraper les sirènes, puisque manifestement nous venions d'essuyer un échec. Pas déboussolé, Homair troqua son savoir contre un petit instant de détente : les fameux massages de Narya.
Il convient ici de mettre en avant le fait que, sans les mains expertes de Narya, sans son courage exemplaire à affronter dix petons déformés par l'arthrose et empuantis par de nombreuses sudations successives, sans son sourire qui en ces sombres circonstances jamais ne s'est effacé, sans sa posture fière et sereine qui observait peu à peu sa dignité se faire ronger par les ambitions douteuses du vieil homme, sans tout cela notre enquête n'en serait pas là, et il faut une fois de plus remercier la petite fée pour ses services, et toutes les bonnes valeurs que cela nous inspire, nous qui la regardions faire son office, à la fois compatissants pour elle, et envieux de la place d'Homair !
Ainsi palpé et dans état de quasi-jouissance, Homair nous appris que les sirènes ne vivaient pas sur la côte, mais qu'elles remontaient le cours des rivières et qu'elles se retrouvaient parfois même dans quelques lacs. Une curieuse nouvelle, qui s'adjoignit d'un conseil fort pertinent : il nous fallait chanter notre amour, et non réciter quelques grossières gueulardes, il leur fallait de la délicatesse à ces femmes-poisson. Subjugué par une sorte d'orgasme pédestre, il nous appris même qu'on avait plus de chance de les trouver à l'endroit où la rivière Kawaii se séparait en deux.
Une fois sur les lieux, notre petit chœur improvisé se mit à chanter plus ou moins bien l'Amour, le vrai, alors que le chocolat attendait patiemment sur la berge, aux pieds de Miss-Pompom, qu'on lui jette quelque dévolus. Enfin, une tête, puis une autre, des cheveux azurins, quelques nageoires, beaucoup d'écailles, de vifs scintillements, puis deux formes bien nettes qui se dégagèrent au milieu du cours d'eau. Deux sirènes avaient fait irruption, attirées par l'amouuuur débordant de nos compagnons. Rapidement, elles eurent des vues sur la friandises chocolatée qu'on ne tarda point à leur donner en offrande.
Les créatures satisfaites jugeaient ne toutefois pas être en confiance suffisante avec nos enquêteurs pour pouvoir répondre à leurs questions. Ce n'est qu'à la suite d'une série d'énigmes plus ou moins difficiles, impliquant des huîtres noires et blanches, des perles, des villageois, des vendeurs de chiffres de maison, des braséros, et des indices, que les deux sœurettes aquatiques daignèrent enfin prêter l'oreille à nos honnêtes requêtes.
Elles nous apprirent qu'en général, les sirènes n'appréciaient pas la compagnie des terrestres et se tenaient à l'écart de leur train de vie. Néanmoins, lorsqu'on lui parla de Savigny qui s'était fait sauvé par l'une d'entre elle, cela leur fit penser à une de leur consœur, Reine, une sirène vivant, a priori, dans la baie du cimetière d'Amakna, qui n'avait pas peur de nager près des navires et qui s'amusait même à suivre certains d'entre eux.
Il ne restait plus qu'à trouver cette Reine, et avec un peu de chance, elle aurait quelque chose à voir avec le sauvetage dont nous avait parlé Savigny.
Dernière édition par Sibelius le 20.07.15 13:31, édité 1 fois |
| | | Sibelius MJ
Athée Âge : 35 Origines : Peuple Lenald Compétences : Cuisine, bâton, susciter de la pitié Messages : 1083
| Sujet: Re: Journal de Bord 20.07.15 13:30 | |
| 20 Joullier 645 : Alors que Sibelius voulait profiter des talents d'Asahy pour changer de kimono, et qu'il lui proposait dans la foulée de mettre ses compétences et son expérience de tailleuse au service de la Compagnie et de son commerce, un rendez-vous quasi-oublié se manifesta. C'était Charlie de l'Écluse, un botaniste qui avait auparavant travaillé avec la Compagnie des Zindes. En effet, à son âge d'or, la Compagnie avait ramené quelques bulbes de palmifleur dans la baie de Cania, qui n'avaient pas tardé à être cultivés sous la tutelle de ce fameux Charlie et de quelques paysans de la région. On se rendit compte que les bulbes qui n'étaient pas soumis aux chaleurs de l'île, et selon un procédé bien particulier, n'arrivaient pas à maturité et se transformait à la place en de petites fleurs non dénuées de charme, dont les couleurs exotiques, et parfois marbrées pour les plus rares, comme le fameux « Vice-roi », plaisaient beaucoup à la noblesse Amaknéenne. La Compagnie se jetta donc sur l'occasion et importait les bulbes de la plantation de Charlie de l'Écluse au Château, où ils faisaient très bonne figure, et se vendaient comme autant de petites pépites d'originalité. Toutefois, lorsque les activités de la Compagnie s'estompèrent, Charlie se trouva privé d'acheteur, et dû se débrouiller pour écouler ses stocks de bulbes comme il put. Mais il était botaniste, pas commercial, et ce furent pour lui tant d'années aussi dures qu'elles l'ont été pour la Compagnie. Apprenant çà et là que la Compagnie reprenait les affaires, c'est donc tout naturellement qu'il pris contact avec cette dernière pour essayer de remettre ce commerce autrefois fructifiant sur les rails. Sibelius, Asahy, et Tsanas, reçurent donc Charlie en grandes pompes. Toutefois, rapidement, les Zindes se rendirent compte qu'au final, cette marchandises, ces bulbes, n'étaient rien d'autre que de grosses graines, qui ne se mangeaient pas... Et que l'affaire s'en trouvait bien risquée avec un produit dont la valeur dépendait beaucoup de l'acheteur. Charlie nous appris par ailleurs que les bulbes étaient de variété très diverses, et que les prix d'une unité pouvaient varier de 20 à 4 000 kamas pour les plus rares et difficiles à produire. Nous voyant indécis, et en gage de bonne fortune, le botaniste fit une proposition : il nous laisserait environs 500 bulbes pour une valeur estimée de 250 000 kamas, et n'empocherait ses frais que lorsque la Compagnie aura réussi à les vendre. Ainsi le risque était éliminé, et nos Zindes se félicitèrent de ce beau geste. Ils n'avaient maintenant plus qu'à trouver un moyen d'aller récupérer ces bulbes à la plantation de Charlie dans la baie de Cania. Ils avaient bien une dragodinde, sous la vigilance de Narya, mais pas de charrette sur laquelle l’atteler. |
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