Alors que je me promenais dans la forêt à la recherche de bois, j'entendis cette mystérieuse voix et accepta la requête. Mais comme je ne pouvais le faire seul, il fallait aller prévenir les autres membres, ce que je fis directement.

Je me prélassais tranquilement dans la cuisine du chateau, sirotant une de ces délicieuses bières de Bonta. D'un oeil distrait, j'observais Kalevala, ma fidèle monture, que j'avais attachée à un poteau en bois ; elle me regardait, je la regardais, elle a compris que je la regardais et elle s'est mise sur le dos en convulsant et en agitant ses pattes dans le vide telle un mauvais clown de la foire du trool... Je détournais mes yeux de ce spectacle grotesque lorsque j’aperçus le jeune et d'ordinaire somnolant Coussin, il courait en ma direction et me rejoignit à l'intérieur du château. Si lui était affolé et si pressé, cela ne pouvait être que de mauvaise augure...

Les membres du Chant de Guerre se rassemblèrent autour d'une table pour écouter le témoignage de Coussin. Il aurait entendu ces mots aux alentours de la forêt des Abraknydes :

« De ta prison je me défait, eau sacrée qui bénit notre
monde, laisse moi m'évader, tombe sur terre emporte mon message, dévoile
mon corps aqueux dans les songes, guerriers du Champ de Guerre entendez
ma voix ! »

« Notre monde est en
danger, du fond de mes abysses je surveille, la forêt des Abraknydes est
contre vous, une personne utilise les pouvoirs de Sadida contre vous,
dans un but pas très précis... Je ne peux vous en dire plus, attention à
vous ... Bon courage... »


Mais qui pouvait bien nous en vouloir à ce point... Je me passai la main dans les cheveux, en essayant de trouver un sens à ce message tout en observant de loin Kalevala qui mimait toujours une convulsion... Elle qui déteste être attachée, je la comprend.
Je me tournai alors vers mes compagnon, les interrogeant du regard.